1. D'abord se munir de son carnet
d'adresses. Qui contacter ?
Les sound systems amis, plus on
est de fous plus on rit, des copains et copines, les voisins, les teufeurs
habituels, des poêtes un peu fous rencontrés la semaine dernière,
la petite anglaise en vacances qui milite à Reclaim the Streets
à Londres, les trois jeunes mecs qui viennent de monter un squatt
deux rues plus loin...
2. Ensuite les réunir
et réfléchir à un plan d'action.
Lister les différents rôles,
les différentes tâches, prévoir les différentes
tâches, et prévoir les intempéries éventuelles
(cf. "En avril ne te découvre pas d'un fil" ou "En Mai, fais ce
qu'il te plaît"). Rêver ensemble... qu'est-il possible
de faire ?
3. Décider d'une date.
Fixez-vous assez de temps. Pas
trop - une "date buttoir" ça motive - mais assez pour régler
les problèmes techniques : matériel, bouffe. Il y aura peut-être
aussi besoin d'un peu d'argent.
4. Choisir le lieu :
devant le Sénat à
Paris, votre rue, le centre ville, un axe rouge, le périph ou la
rocade, ou l'autoroute du coin...
Le rendez-vous peut être
donné à un autre endroit : les gens aiment le mystère,
pas les keufs. Mais vous pouvez aussi penser à déclarer cette
fête de rue à la Préfecture (bonne chance)...
5. Faire de la pub :
"ey, tu sais quoi ? ya un truc
génial qui est en train de se préparer" (bouche à
oreille), petits flys, e-mails, klizt, messages dans les boîtes aux
lettres, pigeons voyageurs... Laisser des tracts dans les boutiques (magasins
de vélos, de disques, rollers, fringues, internet cafés...),
les bars anarchistes, les cafés connectés, les maisons associatives...
Faire en sorte que tout le monde sache où et quand
aura lieu la teuf.
6. Lister vos ressources en matière
de musique:
pas de problèmes ? la sono,
les potes dj's... une fête de rue a besoin de musique, et de préférence
variée. Inviter des jongleurs et jongleuses, des clowns, des poêtes,
des cracheurs de feu, des diseurs de texte, des diseuses de bonne aventure,
des peintres, des monocyclistes, des gens qui savent marcher sur les mains,
des gens qui se déguisent, des maquilleurs et des maquilleuses.
Inviter aussi des bouquinistes et des associations locales et notamment
celles de commerce équitable pour vendre des produits bio-équitable.
Invitez-les à monter leur stands au milieu de la rue.
7. Pour "ouvrir" la rue,
et surtout éviter de vous
faire envahir par les voitures, vous pouvez monter un trépied, ou
plusieurs, avec quelqu'un accroché tout en haut; et bloquer la circulation
avec une vieille voiture qui tomberait en panne comme par hasard, ou monter
des barricades traditionnelles (là il faut demander à vos
relations soixanthuitardes).
8. Comment transformer l'espace
?
Fabriquez une immense banderole
avec le message de votre choix (Oui Oui Oui ! , La Rue Est à Nous
! , La Teuf pas les Keufs !...), peignez les murs si c'est possible, oudes
panneaux en bois ou en carton, faites amener une tonne de sable (Sous la
plage, les pavés !), des tapis, des vieux canapés, des jeux
pour les enfants... C'est à ces fournitures que peut servir l'argent
récolté dès le début.
9. Distrinuer une explication
de ce "Rêve collectif" aux
participants et aux passants.
10. Vous pouvez aussi planter
de jeunes arbres :
il vous suffira juste d'un marteau
pneumatique et de lunettes de sécurité !
11. Et pour finir : Faire la
fête !
Profiter de l'air pur et du cadre,
de la bonne humeur et des échanges. Apportez des trucs àmanger,
à boire, dansez, riez...
12. Des gars pas souriants habillés
en bleu peuvent arriver
et se mettre en colère ("C'est
les ordres!..."). Calmez-les avec des instructions claires, pas de panique.
Et JAMAIS de violence. Pour simplifier les rapports, vous pouvez choisir
un-e représentant-e auquel vous ferez confiance, et qui sera leur
interlocuteur-trice privilégié-e.
|