Je rejoins le teknival avec le gros des troupes le vendredi 31 janvier du
siècle passé, vers 22h. Bon sang, mes potes ne m'ont pas menti, c'est un
cru exceptionnel ! Mon oreille est déjà bercée par des sons... des sons
de... Mais oui ! C'est bien de la house, et même de la deep house (un son
écossais, m'a-t-on dit, Quadrant). Et devant ce son une vraie ambiance
happy qui colle bien avec. Me voilà rassuré quant à la diversité musicale
de la soirée, si j'en crois la magnifique résonnance métallique chaotique
qui emplit le hangar (impressionnemment gigantesque, on ne le dira jamais
assez). Tout de suite à côté du "club house" du tekni, un plaisir en cache
un autre, voici Hekate, dont la musique est toujours si expérimentale, si
particulière, si originale, si... bonne. Et puis tous les autres sons, qui
ont déjà été cités, ou auxquels je pense très fort. Je tiens quand même à
remercier particulièrement ici Izif et Alternative, qui nous ont permis
très aimablement de réaliser notre live (ÖKO SYSTEM) de malheureux SSSF
(sans sound-system fixe) dans la nuit du samedi, alors que ca allait être
la dernière nuit bondée de monde. Mais c'était dans le droit fil de
l'ambiance particulièrement sympathique et détendue de ce tekos. Allez, je
l'avoue : j'ai quand même vu une bagarre d'alcoolos (donc pas bien
virulente) le samedi vers 2h du matin (et devant le son house en plus, vous
n'avez pas honte !) et j'ai vu aussi les pompiers qui emmenaient un blessé
au couteau. Rien d'autre de cet ordre jusqu'au lundi soir, où j'ai fait mes
adieux au teknival, non sans regrets... Autre souvenir un peu crade : pour
accéder au toit, on devait passer dans des salles qui avaient servi de
toilettes durant le premier jour et la première nuit du teknival... Et
là-haut, si la ballade offrait la joie de voir tout un joyeux petit monde
s'esbaudir autour de tentes et de camions devant la Sainte Victoire, avec
les oreilles bercées par des ouvertures sur le camaïeu de sons qui
s'activait en bas, elle offrait aussi malheureusement une vue imprenable
sur la masse impressionnante de déchets laissée par des ravers en herbe
inconscients et/ou irresponsables... Quelques regrets que j'adresse aux
teuffeurs qui voudront bien les lire... Je finis sur le positif : bravo
pour les lives (très nombreux, y a-t-il eu une minute dans tout le hangar
sans qu'il y ait un live quelque part ?), le lieu, la diversité musicale,
le nombre de sons (les murs de son, c'est bien, mais ca limite souvent la
diversité et la joie de la ballade, ici, on avait heureusement les deux),
l'ambiance (même si). Voilà. Rendez-vous dans 1000 ans pour le tekni 3000,
j'y serai, et vous ?
guillaume
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